De la carotte au lapin

Bon ben voilà, après quelques semaines un peu douloureuses où les virus ont cru bon de me prendre comme lieu de squat (bande de communistes punk à chiens) et les visions de cadavres animaux sanguinolents nombreuses, j'annonce officiellement mon départ du monde végétarien.

(bon ça tombe bien, je ne faisais partie d'aucun mouvement ni aucune assoc', le départ n'est que psychologique. Ca va, le mental c'est tellement rien et facile à modifier)

Quelque soit la façon dont on peut interpréter le fait de rêver de barback et de s'y remettre (mode alimentation primitive "c'est ton corps qui en avait besoin et il a fallu ça pour que tu l'écoutes", mode psychanalytique "t'en avais juste envie et tu t'es servi du premier prétexte venu", mode revanchard de l'omnivore  intellectuel "ah ah, tu vois, tu t'es rangé à la raison, l'Homme mange de tout !"), ça reste un truc bizarre à accepter. Ce n'est pas comme si j'allais fêter mes 20 ans sans alimentation carnée cette année. Ben non, on fêtera pas.

Cela dit, vu que ça me débarrassait totalement d'une quelconque culpabilité liée à la souffrance animale, maintenant il va me falloir être encore plus tyrannique vis à vis des filières fournisseuses de chair et ce n'est pas avec les scandales liés au bio que ça va être plus facile.

La mode et les médias étant bien fait, il semblerait que ce genre de courant ("vegan friendly mais pas tout le temps quand même") existe sous le terme de flextarisme.

Ouaaiiis.

Donc, flexitarienne oblige, je promets à toutes les génisses et autres créatures que je ferai tout ce que je pourrai pour vérifier de quels élevages elles proviennent et que jamais jamais jamais je cèderai à l'indignité de la junk food et des plats préparés.

Tout ça pour dire que mes pavés de tofu ont encore une belle vie à vivre dans mon frigo.

Par contre, si vous voulez m'invitez au resto, je ne suis pas contre.

(oui j'ai une petite sélection d'adresses faisant de la cuisine gastronomique qui font des prix intéressants le midi en semaine et j'ai encore quelques mois de belle vie étudiante)